FAQ - Les matériaux biosourcés coûtent plus cher que les matériaux traditionnels ?

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Non et oui !
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Il est difficile d’affirmer que l’emploi de matériaux biosourcés coûte plus cher que celui de matériaux traditionnels. Les études manquent encore sur ce point, et de nombreux exemples de projets existent réalisés à coût usuel.

On peut néanmoins souligner la dernière étude réalisé en 2016 par le CEREMA Ouest qui montre ...

"...qu'intégrer des solutions biosourcées dans les projets de construction tout en maîtrisant financièrement le projet nécessite de dépasser la simple logique de remplacement d'un produit par un autre. C'est à l'échelle de l'opération que l'optimisation doit être trouvée. Il s'agit alors de déterminer le bon Mix «biosourcé-classique» compatible avec le budget du projet."

  • En construction neuve, le recours aux matériaux biosourcés est aussi fréquemment associé à la recherche d’une performance énergétique accrue par rapport à un projet traditionnel. La part de l’éventuel surcoût du projet est donc imputable à des paramètres multiples.
  • En rénovation, pour soutenir le recours aux matériaux biosourcés, la Région Centre-Val de Loire a mis en place une bonification financière visant à absorber le surcoût théorique lié à ces matériaux du fait d’une démocratisation encore insuffisante.
  • L’accroissement de la demande en matériaux biosourcés attendue par la loi de transition énergétique pour la croissance verte et prochainement imposée par le passage d’une réglementation strictement thermique (RT 2012) à une réglementation environnementale (RT 2018) devrait concourir à un abaissement des coûts. En effet, la démocratisation d’un produit agit de fait aussi bien sur la structuration de la chaîne de production que sur le coût de la main d’œuvre. L’entreprise habituée à un process de mise en œuvre sera en effet plus performante que celle qui doit sortir de son champ d’action traditionnel.

C’est pour ces raisons qu’il est conseillé, lorsque la volonté de recourir à des matériaux biosourcés est émise par le maître d’ouvrage, d’intégrer ceux-ci dès le début du projet plutôt qu’en option à une solution de base. La pratique de l’option conduirait inévitablement à des réponses d’entreprises n’ayant pas l’habitude de ces matériaux et répercuterait sur le prix leur propre risque ou incertitude.

L’emploi de matériaux biosourcés, hors sentiers battus, doit-être adapté au projet et accompagné par des professionnels qui sauront optimiser leur utilisation et faciliter leur mise en œuvre par la conception même du bâtiment.

► Enfin, il est essentiel de s’attacher au coût global d’un projet, sur l’ensemble de son cycle de vie. Dans ce type d’exercice, l’effort de conception initial est généralement vite rentabilisé dans la phase d’exploitation du bâtiment.